Démonstration d’automates karakuri ningyo

La Maison de la culture du japon nous a encore permis d’assister à un spectacle unique, présenté pour la première fois hors du Japon : la présentation des automates karakuri ningyo de la compagnie Yume-karakuri. Susumu Higashino et Hideki Higashino, respectivement administrateur général et directeur de la compagnie, ont découvert, restauré ou reproduit certains automates du grand maître Hisashige Tanake (aussi connu sous le nom de « Karakuri Giemon », 1799-1881).

Les 5 automates qui nous ont été présentés sont des reproductions parfaites de modèles anciens. La particularité des karakuri ningyo : ils sont en bois. Leur mécanisme repose sur du sable, de l’eau et des engrenages. Découverte en action.

Automate magicien japonais karakuri ningyo

L’automate caligraphe (mojikaki-ningyo)

Sans doute l’un des plus impressionnants. Une poupée au visage finement sculpté trempe son pinceau dans de l’encre puis, trace délicatement une calligraphie sur un papier encadré devant elle. Son regard suit parfaitement le mouvement de ses mains, rajoutant au réalisme du geste. Le cadre pivote enfin vers le public pour que celui-ci admire la prouesse.

Les calligraphies sont « programmées » sur une came, une bobine en bois qui rappelle les cylindres des vieilles boîtes à musique. Chaque came peut enregistrer jusqu’à 4 symboles ou dessins. Lors de la représentation, l’automate a tracé les caractères signifiant longévité, pin, bambou et prune. Mais il est également capable de dessiner la tête d’un cheval ou d’un petit personnage d’animé.

Automate calligraphe japonais karakuri ningyo

Enfant archer (yUmiri-doji)

Assis en tailleur, ce petit bonhomme bande son arc, tourne la tête vers la cible à quelques dizaines de centimètres de distance puis, décoche 4 flèches. L’automate ne fait pas mouche à chaque fois, ce ne serait pas drôle. Le manipulateur règle à l’avance le mécanisme pour que l’archer rate parfois sa cible.

AUTOMATE MAGICIEN (tejina-ningyo ou shinadama-ningyo)

« Attention, tout ceci est réalisé sans trucage » déclame l’animatrice pour annoncer la prochaine démonstration : la magicienne. La jolie poupée tape 2 fois le couvercle d’une boîte avec son éventail avant de le soulever pour laisser le spectateur découvrir une aubergine. Le contenu de la boîte est à nouveau caché au public. Nouveau tour de passe-passe : cette fois, c’est un bilboquet. « Whaou ! », la salle est aussi subjuguée que s’il s’était agi d’une magicienne en chair et en os.

Automate archer (yumiri-musha-ningyo)

Contrairement à l’archer enfant, celui-ci se tient debout, rendant le mécanisme plus difficile à cacher. Quatre flèches décochées qui atteignent à chaque fois une cible à environ un mètre. Belle performance.

automate archer japonais

serveuse de thé (chashaku-musume)

Contrairement à la serveuse automate chantée par Fabienne Thibeault dans Starmania, le karakuri ningyo ne se plaint jamais. Elle reçoit docilement les 3 bols de thé sur son plateau avant de les apporter à son client, qui peut se situer jusqu’à 6 mètres d’elle. Elle attend alors patiemment que le client repose les bols vides pour les ramener à son point de départ. Étonnant de précision.

automate serveuse de thé japon

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